Wilfrid, un homme de courage, un premier grand Canadien
Dans de nombreuses villes au Canada, il se trouve une rue, une université, un pont, une salle de spectacle, un parc ou même un centre commercial portant le nom de Laurier. Tous les jours, de nombreux Canadiens manipulent des billets de cinq dollars, mais bien peu peuvent nommer une réalisation de ce grand homme.
Pourtant, Wilfrid Laurier est considéré comme le père du Canada moderne. Visionnaire pour son pays, il a marqué si fortement son époque que nous bénéficions encore aujourd’hui des décisions qu’il a prises alors qu’il était premier ministre du Canada.
D’ordinaire discret, il s’est fait reconnaître par son courage et sa ténacité devant l’adversité. Son éducation, ses valeurs familiales et son entourage ont beaucoup influencé l’homme de conviction qu’il est devenu. Tout son parcours de vie, de son enfance à sa profession d’avocat, en passant par ses années en pension, ont fait de lui le politicien qu’il est devenu : un homme ouvert d’esprit et guidé par sa vision du Canada futur.
Au tournant du XXe siècle, le Canada est en pleine effervescence. Laurier apporte le pays dans la modernité par de nombreux projets rassembleurs. À la tête du Parti libéral pendant 32 ans, Wilfrid Laurier dirige le pays pendant 15 ans sans interruption. Pendant toutes ces années, il a su faire respecter l’esprit de la Confédération tout en s’adaptant aux défis de son époque. Il a été à l’origine de la construction du deuxième et troisième chemin de fer transcontinental : celui de la compagnie du Grand Tronc Pacifique et celui de la Canadian Northen Railway. On lui doit également la création des provinces de la Saskatchewan et de l’Alberta. Il sera aussi à la tête de grands débats sur la place du français dans l’éducation et de la négociation du traité de réciprocité avec les États-Unis. Malgré la maladie, il réalise les promesses faites à ses électeurs qui lui ont ainsi permis d’atteindre ses objectifs.
L’histoire a retenu de Wilfrid Laurier un homme de compromis qui a toujours cherché à satisfaire la majorité sans brimer la minorité. Il aura consacré sa vie, jusque dans ses dernières heures, à sa passion pour la politique fédérale.
Wilfrid Laurier a mentionné un jour que le XXe siècle sera le siècle du Canada et il aura été, sans le savoir, un fier bâtisseur de ce Canada moderne.