L’émergence d'un politicien
En parallèle de sa formation universitaire et de ses premiers mandats d’avocat, Wilfrid s’implique rapidement dans diverses associations, comme plusieurs autres jeunes professionnels de son époque. Dès l’automne 1862, il s’implique activement dans l’Institut canadien-français. Il y débat, entre autres, sur les problématiques de l’union entre le Haut et le Bas-Canada. En 1864, il est élu vice-président du conseil d’administration de l’Institut canadien et est réélu pour deux autres mandats, en 1865 et 1866. Il s’implique ensuite à l’Institut des lois.
En 1864, il se joint aussi aux libéraux du Bas-Canada pour dénoncer le projet de Confédération canadienne. Laurier s’intègre aux débats contre la Confédération avec Médéric Lanctôt, un ami très impliqué dans le journal de l’Union Nationale. Laurier a la chance de publier dans ce journal pour décrier le projet de Confédération, le décrivant comme un projet dangereux dont l’objectif ultime est l’assimilation des Canadiens français.
Son implication politique change lorsqu’il quitte Montréal pour L’Avenir, mais ses opinions restent les mêmes. Le journal Le Défricheur lui permet de continuer sa croisade contre les conservateurs et leur projet de confédération. Déjà, la liberté et l’engagement politique sont indissociables de l’homme politique qu’il est.