Le développement du chemin de fer
L’étendue du Canada pose un défi de taille pour l’établissement d’une liaison entre toutes ces provinces et tous ces territoires, de même que pour l’unification du pays. La fin du XIXe siècle constitue l’âge d’or des chemins de fer et le Canada ne fait pas exception aux autres pays industrialisés. À cette époque, le développement économique et la viabilité des régions passent par les rails. Le train apporte les vivres et les denrées, transporte les matériaux et les passagers et facilite les communications.
Au Canada, le premier véritable chemin de fer est une initiative de John Molson et d’autres marchands montréalais, et ce, dès 1836. Il relie d’abord les villes au sud de Montréal, puis le développement se poursuit vers New York et, ensuite, vers l’Ontario. Cette expansion a par contre un coût. La construction de chemins de fer est coûteuse et marquée par plusieurs difficultés financières. Elle mènera à des dépenses astronomiques, de la corruption, des tractations politiques et des chantiers où l’exploitation humaine est courante. Malgré cela, le chemin de fer est un incontournable de son époque.
Dès 1867, la construction de l’Intercolonial est une réalisation imposée à la signature de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. Celui-ci devra assurer la circulation des biens dans le Dominion. En 1871, c’est la promesse d’un chemin de fer reliant le Pacifique au reste du pays qui attire la Colombie-Britannique dans la Confédération. En 1903, Laurier entre dans l’histoire en entreprenant son grand chantier ferroviaire, le Grand Tronc.
Tout au long de sa vie, Wilfrid Laurier voyage régulièrement par train entre Ottawa et Arthabaska, notamment pour retrouver Zoé et sa résidence.