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Canada, Dominion britannique

En 1900, le Canada est un dominion de l’Empire britannique, s’affirmant face à sa mère patrie en déclarant fermement son désir d’autonomie. Wilfrid Laurier, alors premier ministre, négocie des accords de réciprocité avec les États-Unis, fait notable alors que moins de cinquante ans plus tôt, la situation était totalement différente.

Dès 1860, l’idée d’unir les colonies britanniques d'Amérique du Nord en confédération est de plus en plus populaire parmi les dirigeants. Cette décision est motivée par plusieurs raisons : le projet de confédération séduit par le potentiel économique qu’il propose, en plus de représenter une solution permanente à l’instabilité politique de l’époque. La crainte d’une possible domination des États-Unis et l’impression que la Grande-Bretagne est de plus en plus hésitante à défendre ses colonies de l’Amérique du Nord contre d’éventuelles agressions américaines soutient également cette idée.

En 1867, après plusieurs mois de discussion, l’Acte de l’Amérique du Nord britannique est signé ; le Canada-Uni devient le Dominion du Canada. Le pays est alors constitué de l’Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. L’Acte entre en vigueur le 1er juillet 1867, date maintenant soulignée comme la fête du Canada.

Depuis ce temps, plusieurs amendements ont modifié la constitution, entre autres par l’agrandissement de son territoire. En 1870, le Manitoba et les Territoires du Nord-Ouest s’ajoutent au Dominion et, en 1873, c’est au tour de l’Île-du-Prince-Édouard et du Yukon en 1898. Le gouvernement de Laurier intégrera l’Alberta et la Saskatchewan en 1905. Plus récemment, c’est Terre-Neuve-et-Labrador (1949) et le Nunavut (1999) qui ont complété le pays.

Carte montrant les 4 provinces qui fondèrent le Canada en 1867 ( Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle -Écosse) et l'espace qu'elles occupent dans ce que nous connaissons aujourd'hui comme le Canada.
Que précise la constitution canadienne
  • Un État fédéral où les pouvoirs sont partagés entre le Parlement fédéral et les assemblées législatives des provinces.
  • Un gouvernement responsable (depuis 1848), c’est-à-dire un gouvernement qui doit toujours conserver la confiance de la Chambre élue.
  • Un espace commercial libre de douanes et de taxes.
  • Une représentation proportionnelle des provinces à la Chambre élue et une représentation régionale à la Chambre haute.