Arthabaskaville, un refuge
Ah ! ces jours si éloignés d’Arthabaska, si éloignés qu’ils me paraissent comme un rêve, ces jours d’Arthabaska, que je serais heureux de les revivre !
– Lettre de Wilfrid à Mme Pacaud, 1918
Le village d’Arthabaskaville devient, à plusieurs reprises au cours de la vie de Wilfrid, un lieu de repos. Le village possède la tranquillité, l’air sain et l’espace nécessaire dont il a besoin pour reprendre des forces. La vie en ville affaiblit sa santé ; la pollution de l’air, causée par le chauffage au bois et au charbon, la mauvaise gestion des déchets et la promiscuité des résidences rendent l’air vicié.
Alors même qu’il est député à Ottawa, il revient à Arthabaskaville pour retrouver le calme et le repos. Toute sa vie sera divisée entre la vie politique intense d’Ottawa et le calme et la sérénité de sa résidence de la rue de l’Église.
Arthabaskaville abrite aussi le cercle privé de Laurier, réunissant ses collègues Lavergne et Pacaud. Les soirées sont courantes chez les Laurier, même si Wilfrid est peu friand des mondanités exigées par son statut. Il s’y entoure aussi d’artistes, dont Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté, Roméo Poisson et quelques autres. Certains artistes créeront même des œuvres pour lui.