L’université

En 1861, il s’inscrit à l’Université McGill, pour y faire son droit. Il s’installe en pension dans la famille du Dr Séraphin Gauthier. La femme du docteur Gauthier, Phoebe Lyons, connaît bien Carolus et Wilfrid. Elle avait offert, plusieurs années plus tôt, alors qu’elle vivait à Saint-Lin, de prendre soin de Wilfrid si besoin était. Vivant maintenant à Montréal, elle tient sa promesse et prend Wilfrid sous son toit.

Tout comme la famille Laurier, la famille Gauthier s’affiche clairement comme partisane des Rouges. Wilfrid y retrouve une ambiance conviviale où il fait bon discuter politique. Il y vivra jusqu’à l’obtention de son diplôme à la faculté de droit, en 1864.

Laurier fait ses études de droit en anglais. Il partage par contre ses amitiés avec des Canadiens francophones, en plus de vouer un culte à certains de ses professeurs, dont Rodolphe Laflamme et John J. C. Abbott.

Studieux, Wilfrid s’en sort très bien pendant ses études, sans toutefois être un meneur. Il se classe parmi les meilleurs de sa cohorte, malgré la maladie qui gâche sa deuxième année d’université.

Fait marquant

Wilfrid Laurier prononce son premier discours en public lors de sa 3^e année d’études à l’Université McGill. Il est mandaté pour faire le discours de passage de la collation des grades. Dans son allocution, en français, il traite de la mission de l’avocat dans la société moderne.

« La liberté n’est pas le pouvoir de tout dire et de tout faire : la liberté, c’est le droit d’agir et de se mouvoir à l’aise et sans entrave dans le cercle de la constitution tracé par le peuple. » McGill Law Convocation, 1864

L’histoire note que ce premier discours est marqué d’idéalisme et de naïveté. Laurier laisse toutefois une bonne impression sur les personnes présentes.